Koumassi : Après Tondéni, son "commandant en second" Abobolais tombe à son tour

Il était le bras droit, l'ombre discrète derrière le chef. Le fidèle lieutenant du redoutable "Tondéni". Ce mercredi 23 juillet, D. A., alias Abobolais, Burkinabé et sans emploi, a été cueilli comme un fruit mûr par la police dans son quartier d'Écran Géant à Koumassi. Autant dire que la chute de ce second homme fort du gang fait l'effet d'un vrai coup de balai dans les ruelles du quartier.

Depuis plusieurs mois, les plaintes s'accumulaient au 36e arrondissement : bagarres à la machette, coups de couteau à tout-va, téléphones arrachés, sacs disparus, et même des bijoux envolés. Le tout était orchestré par un gang bien connu des services : celui de Tondéni, dont Abobolais n'était ni plus ni moins que le chef des opérations.

Ce gang n'était pas très discret. Composé de jeunes aux surnoms tout droit sortis d'un film d'ElCapo (Rasta, Al Faras, et bien sûr, Tondéni et Abobolais), leur passion ? Fumer en plein air, vendre des substances douteuses, et mener des "expéditions punitives" contre rivaux et citoyens sans défense. Mais la fête est finie.

Une arrestation éclair et des aveux rapides

Ce mercredi matin, vers 10h30, grâce à une information bien filtrée, les policiers ont mis le cap sur Écran Géant. Une équipe dirigée par le Commissaire du 36e en personne, et composée du Commandant de la compagnie d'intervention du District de Police de Koumassi, a discrètement encerclé le secteur, bouclant toutes les issues. L'effet de surprise a été total. Abobolais était pris au piège. Il n'a pas bronché, pas même une tentative de fuite. Il savait que le rideau était tombé.

Conduit au commissariat, il est passé aux aveux sans forcer. Oui, il était bien le bras droit de Tondéni. Oui, il a dirigé des agressions, parfois même en plein jour. Oui, il vendait des produits pas vraiment conseillés par le ministère de la Santé. Bref, un CV de parfait délinquant très assumé.

Le Procureur, mis au parfum, n'a pas traîné. Instruction ferme : garde à vue immédiate. Il est écroué et rejoindra très probablement son chef de gang, déjà derrière les barreaux depuis le 19 juillet.

Cette arrestation marque un coup important contre la criminalité à Koumassi. Pensez-vous que cela suffira à ramener la tranquillité dans le quartier ?